Jour 0 - L’avion, ce mal nécessaire


Depuis mon arrivée à Paris vers 8 h, heure locale, il se passe plein de trucs étranges à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Grâce aux vents favorables, nous avons atterri plus tôt, mais on n’était pas prêt à nous accueillir. On nous a donc fait patienter au sol, loin de tout terminal et il a fallu attendre trois systèmes d'escaliers différents, les deux premiers étant défectueux, avant de nous faire enfin descendre sur la piste, vers des autobus qui nous conduisent à destination. Une heure perdue environ, mais ce n’est pas dramatique, l’avion pour Cotonou est à 13 h 50. Je me demande encore ce qui peut être défectueux dans un escalier de métal, pas mécanisé, qu’on approche de la porte d’un avion en roulant tranquillement?

Après quelques heures d’attente, on nous annonce que notre avion a un problème de frein et qu’il faudra en prendre un autre. Avec plus d’une heure et demie de retard ! On nous transporte encore en autobus vers ce nouvel avion et une fois installés, on nous apprend que celui-ci a aussi un problème technique, un clapet automatique qui ne s’est pas fermé… On nous ramène, en avion roulant sur la piste cette fois, à notre point de départ, au cas où l’avion qu’on devait prendre soit finalement réparé (il y en avait pour trois heures). Il est maintenant 16 h 20 et on attend la suite… changement d’avion ? Avec tout ce que ça comprend, transfert des bagages, de la bouffe, etc. Ça fait plus de vingt-cinq minutes que nous sommes arrêtés, à proximité du terminal… nous avons enfin des nouvelles du commandant qui nous explique que la réparation se fait et que nous avons quand même de la chance d’avoir des mécaniciens compétents et disponibles… mais après l’heure et demie de retard annoncée presque victorieusement au début par notre commandant, au lieu des trois heures prévues avec la longue réparation, on s’en sortira sans doute avec quatre, sans avoir à changer d’avion…

Je disais plus tôt à ma collègue, Hélène Delisle, que nous étions vraiment devenus du bétail avec  tous ces passages obligés à l’inscription et au dépôt des bagages, à la douane, à l’embarquement, puis dans notre cas, le transfert, avec un autre passage dans des machines à détecter le métal, un autre embarquement. Une bonne chose à noter cependant : il y a beaucoup d’espace dans cet avion peu rempli, à l’arrière particulièrement.

Autre petit événement désolant. Pour calmer l’attente, des agents de bord circulent depuis plus de quinze minutes dans l’allée à gauche pour distribuer des petits biscuits salés et des boissons rafraichissantes. Il aura fallu longtemps pour qu’on en fasse autant à droite, au point où nos voisins de gauche avaient terminé leur collation quand on s’est enfin occupé de nous.  Plutôt que d’envoyer les deux groupes d’agents d’un côté puis de l’autre, il me semble que ça aurait pu être fait en parallèle. C’est moins frustrant.

Et pour terminer le tout en beauté, juste avant l'atterrissage, on nous informe qu'à cause du retard, la distribution des bagages sera perturbée... En effet, après la douane, l'attente a été assez longue. Un peu plus de trois heures de retard, lenteur à l'aéroport, nous sommes enfin arrivés à l'hôtel Ibis après minuit... un client échangeait des dollars, un autre attendait pour sa chambre... bref, il a fallu plus de 20 minutes encore pour obtenir la clé. Le plus drôle, c'est quand entrant dans la chambre, j'avais l'impression d'être exactement à l'hôtel Ibis de l'aéroport de Paris, où je descends régulièrement une nuit quand je suis de passage dans la capitale française. J'ai bien dormi, merci.

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