Jour 1 - Apprendre Cotonou

Une des premières photos de ce voyage, très typique avec ces mannequins, mais aussi ces robes suspendues pour maximiser l'étalage des modèles et ce vendeur, assis sur sa moto, qui nous crie de venir voir de plus près la marchandise offerte.
La première journée dans un pays est toujours rempli de découvertes. Cette fois, ce sera en mode accéléré, grâce à Hélène Delisle qui m'y a invité et qui a séjourné ici une quinzaine de fois déjà. Nous nous sommes donc retrouvés dans le hall d'entrée alors que j'en étais à mon deuxième café déjà. Il était déjà onze heures quand nous avons entrepris de marcher vers une rue commerciale pas trop loin de l'hôtel.


Deux amis.
Dans un premier temps, disons que je ne suis pas trop dépaysé. Je retrouve des codes assez semblables à ce que j'ai pu observer dans des villes de la région, notamment Abidjan, Bamako et Ouagadougou. Il y a des photos que j'aurais pu prendre dans l'une ou l'autre, comme celle des femmes qui transportent des charges sur leur tête, des enfants souriants ou des gens qui se transportent massivement en motos. Dès la sortie de l'hôtel, on nous a d'ailleurs offert des motos-taxis pour nous transporter, car marcher ici n'est pas très populaire semble-t-il et surtout pas normal pour un touriste, avec cette chaleur. Car avouons qu'il fait chaud... Plus de 30˚C à l'approche de midi! Toutes mes excuses auprès des Québécois qui vivent leur dernière (j'espère) tempête de neige de la saison.


Hélène qui entre chez Planète.
On se retrouve donc sur la rue commerciale après avoir traversé un quartier plutôt chic où logent des ministères, des ambassades et quelques maisons assez cossues. Pas trop de misère à première vue. On entre d'abord dans une boutique qui venait tout juste d'ouvrir lors du dernier passage d'Hélène en janvier : Planète. Dans un décor moderne et feutré, la propriétaire d'origine française qui nous accueille nous explique le concept de sa boutique où on vend des produits de luxe comme des machines à café et tous les accessoires, des cafés, des thés et des alcools exotiques qui ne sont pas disponibles ailleurs. On s'adresse vraiment au marché du quartier qu'on vient de traverser, bien loin des marchés publics. On peut même y déguster un café, accompagné d'un petit biscuit. J'accepte, n'ayant pas eu ma ration de café encore aujourd'hui, mais c'est quand même un peu gênant comme le remarque judicieusement Hélène : aucun produit local, pas même les confitures dans cette boutique branchée...


Béninois allongés sur leur moto pour la sieste.
On traverse ensuite dans une petite épicerie pour acheter de l'eau et quelques victuailles. Puis on va manger dans une pizzeria appelé Livingstone. Ce n'est pas génial, mais la bière est fraîche et bonne. Ça nous rappelle à tous les deux une pizzeria de Ouaga appelée Le Verdoyant. Un resto très bien coté par ailleurs. Intéressant finalement d'échanger ainsi sur des souvenirs de voyage avec quelqu'un qui connait bien l'Afrique.


Vendeur de souliers, je ne vois pas où est le deuxième
de chaque paire, comme dans un vrai magasin!
On revient à l'hôtel vers 14 h. Je me rends alors compte que je suis trempé... je pourrais tordre ma chemise! Je prends une douche, je m'étends et je dors près d'une heure, ce qui est très inhabituel, mais il faut croire que je subis encore quelques effets du voyage de la veille. Je prends mon appareil photo et mon ordi pour aller m'installer dans un gazébo situé au bout d'une longue passerelle derrière l'hôtel voisin, le Novotel. C'est également ici que je pourrais venir me baigner puisqu'il y a une entente entre les deux hôtels. J'y trouve même une chaise et pendant une heure, je transfère des images prises le matin même afin de les placer dans cette page.

Vendeuse de pommes.
Je reviens à l'hôtel Ibis, discute au bar avec un Québécois qui est en mission économique au Bénin cette semaine. Puis je monte à la chambre me préparer pour aller manger avec Hélène et un Béninois qui l'a contactée pour lui parler de nutrition et tout particulièrement de consommation d'insectes, Sévérin Tchibozo. Un spécialiste en faune et flore tropicale qui considère que pour nourrir 9 milliards d'êtres humains en 2050, il faudra sérieusement penser à l'élevage d'insectes comestibles qui nécessite moins de fourrage, moins de surface agricole et moins d'eau que la viande. Ça pollue moins les nappes phréatiques et ça émet peu de gaz à effet de serre. Écologique en plus. Voir son site Web.


Comme dans plusieurs villes africaines, les motos
sont très présentes, servant même ici de taxis.
Il nous a convié dans un maquis appelé Le Tata. On n'a pas mangé d'insectes, mais j'ai pu déguster une excellente brochette de poisson accompagnée d'Attiéké, un couscous de manioc ivoirien et d'Aloko, des bananes plantins frites. Une soirée bien agréable malgré la longue attente de préparation. Plein de discussions portant sur la situation politique ici au Bénin, pas toujours facile avec l'écart de plus en plus grand entre les riches et les pauvres, problème de plus en plus répandu, et la présence de plus en plus grande des très généreux, devrai-je écrire des trop généreux... Chinois, ici comme dans le reste de l'Afrique.
Gazébo derrière le Novotel, où je suis allé me réfugier en fin d'après-midi pour transférer mes photos. Beaucoup de nouvelles constructions tout autour et au fond, qu'on ne voit malheureusement pas bien, même sur place... la mer!

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